[Echos de luttes] Un exemple de solidarité ouvrière : collecte à Renault Cléon en soutien aux grèvistes de la Fonderie du Poitou Aluminium Montupet

Dans la période, la solidarité est une arme : un exemple à reproduire :L'initiative de la CGT Renault Cléon :

Fonderie du Poitou Aluminium-Montupet
Déjà 5 semaines de grève !

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Les salariés de cette fonderie, située à Ingrandes (Vienne), ont entamé leur 5ème semaine de grève.
Depuis le 2 septembre, ils se battent contre le plan de “ compétitivité ” de leur patron, le groupe de fonderie Montupet. Ils n'acceptent pas ce plan qui prévoit une baisse de près de 25 % des salaires, assortie de la menace d'un “ plan social ” en cas de refus. Ils refusent bien évidemment de perdre ¼ de leur salaire chaque mois... ce qui veut dire perdre 3 mois de salaire sur 12 dans l'année !

Qui pourrait accepter de telles conditions ?

Pourtant, le groupe Montupet fait chaque année des bénéfices. Mais en plus, cette usine de 480 travailleurs produit à 85 % des culasses pour Renault (culasses des moteurs F et K). Oui, Renault est également responsable de cette situation ! Et qu'on ne nous dise pas que Renault a des difficultés financières, alors que le groupe fait chaque année des milliards de bénéfices et que sa trésorerie s'élève à 11 milliards ! Ce n’est pas aux travailleurs de se serrer encore et toujours plus la ceinture ! Ils mènent leur combat avec persévérance Depuis le 2 septembre, les travailleurs de FDPA ne cessent pas de se battre. Ils font connaitre leur mouvement dans toute la région de Châtellerault, rencontrent des travailleurs dans bien des usines et manifestent quasiment quotidiennement dans un maximum d’endroits: à Paris, à Billancourt, à Châteauroux etc…

Jeudi 29 septembre, ils sont allés manifester à Châteauroux où de nombreux travailleurs de toute l'automobile étaient présents. La CGT Renault Cléon y était représentée. Une délégation de 20 camarades était au coude à coude avec les travailleurs de FDPA.

Avec eux, nous avons crié l'un de leurs slogans fétiches : “Des salaires de misère, on n'en veut pas ! ”
Le lendemain, vendredi 30 septembre, le préfet de région a organisé une rencontre tripartite entre la préfecture, les travailleurs en grève et le PDG de Montupet. De nouveau, le PDG a annoncé qu'il ne reculerait pas. La colère est alors encore montée d'un cran chez les travailleurs de FDPA. Et depuis lundi, ils bloquent complètement leur usine, ainsi que la fonderie fonte de leur site. Ils ont mille fois raison de refuser, depuis un mois, cet infâme chantage. Leur combat contre la baisse des salaires, c'est celui de tous les travailleurs. Et c’est pour cela que leur résistance nous importe et nous concerne tous. Soyons convaincus que ce qui se joue autour de ce conflit, c’est la forme que prendra l’offensive patronale des prochains mois, pour abaisser de façon catastrophique le niveau des salaires de tous ceux qui vivent de leur travail.

Demain, mercredi 5 octobre
VERSEZ GÉNÉREUSEMENT A LA COLLECTE !
à toutes les portes de l’usine:
de 12h50 à 13h50 et de 16h30 à 17h00

Cinq semaines de grève : c'est une feuille de paie sans salaire.
Et pourtant, ils doivent continuer à payer leur logement, leurs factures, la nourriture pour toute la famille, élever leurs enfants…
C'est pourquoi nous organisons une collecte de soutien demain mercredi.
Nous devons être solidaires de leur combat. Sans la solidarité de tous, ils ne pourront pas faire reculer leur patron, ils ne pourront pas faire reculer Renault !
L’issue de leur combat dépend évidemment de leur courage. Mais elle dépend aussi de notre générosité, de notre solidarité active !